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Wooshing Machine

Closing Party
(arrivederci e grazie)

22.02 au Théâtre

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DANSE

Après Happy Hour et El pueblo unido jamás será vencido, Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella concluent leur Trilogie de la Mémoire avec Closing Party (arrivederci e grazie).


Ce bal de clôture sans paillettes, à la fois absurde et ironique, nous donne à penser et à voir les derniers soubresauts des grandes utopies de l’Histoire. Dernier volet d’un savoureux triptyque dépeignant les frasques de la cinquantaine, Closing Party (arrivederci e grazie) invoque la fin et l’essoufflement comme nouveaux départs possibles ; là où souvenirs intimes et mémoire collective s’entrelacent pour faire corps.


Alessandro et Mauro impriment les gestes et déploient leurs trajectoires, de Marianne Faithfull au Boléro de Béjart, des Années de Plomb italiennes (Anni di Piombo) à Pier Paolo Pasolini, des plumes aux perruques. Sans oublier les tutus. Mais tout cela ne serait rien sans la beauté délicate de leurs corps de danseurs vieillissants, renforçant le caractère politique de la pièce où l’âge n’est plus seulement l’arrière-plan métaphorique mais constitue bel et bien le cœur de la phrase chorégraphique. Une danse à deux, une valse des adieux, ironique et loufoque, un dernier bal à la fois grave et léger dont la partition scénique s’appuie sur un troublant jeu de double.

LaTrilogie de la Mémoire


C’est en 2014 que Mauro Paccagnella et Alessandro Bernardeschidébu tent leur heureuse collaboration. Dans cette trilogie, les deux artistes jouent de leur inépuisable complicité pour mettre en scène une corporalité ingénieuse et débordante. Tous deux danseurs et chorégraphes, porteurs d’histoires autant similaires que lointaines, ces acolytes ont construit une grammaire scénique où le corps se sait le dépositaire d’une mémoire à la fois individuelle et collective.
Depuis
Happy Hour, où le processus de création devient l’outil d’un récit croisé, à leur trio accompagné de Lisa Gunstone El Pueblo Unido Jamás Será Vencido dans lequel se donne à penser « le particulier dans l’universel », jusqu’à Closing Party (arrivederci e grazie) où les deux chorégraphes démontrent que la mémoire se conjugue avant tout au présent, voire au futur, Mauro et Alessandro font de la matière scénique le territoire d’une narration toujours déjà multiple.
Aussi, en conciliant légèreté et gravité, les créations de la trilogie nous donnent à sentir et à penser la nécessité de réinvestir les récits du passé afin de mieux inventer au présent notre conscience de soi et de l’autre. Bien au- delà d’un modèle temporel progressif et linéaire, Mauro et Alessandro explorent les enjeux singuliers de la danse et du mouvement pour penser l’histoire.
Ce dialogue intime articule une série d’interrogations qui met dès lors en exergue l’éphémérité consubstantielle du spectacle vivant.
Dialogue à chaque fois renouvelé par le regard du spectateur.

Wendy T. Lieberman

Wooshing Machine · conception et mise en scène : Alessandro Bernardeschi en collaboration avec Mauro Paccagnella · interprétation : Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella ou Carlotta Sagna featuring Ares D’Angelo · lumières : Simon Stenmans · régie Simon Stenmans ou David Alonso Morillo · vidéo : Stéphane Broc · son Eric : Ronsse · dramaturgie musicale : Alessandro Bernardeschi avec Simon & Garfunkel, Cœur de l’Armée Rouge, extrait de Saló et les 120 journées de Sodome, Nilla Pizzi, Ravel, Sylvester, Lucio Battisti, Anna Magnani, Nina Simone, Marianne Faithfull, Edvard Grieg, Umberto Bindi, Paul Simon
Production Wooshing Machine · co-production Les Brigittines, Charleroi danse – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles

22.02 · 20:00
Théâtre de La Louvière, place Communale 22 
durée : 55 min
> 12 ans 
€ 18 · 12 · 8 · Art. 27
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